Embaucher un stagiaire en entreprise, que faut-il savoir ?

Auteur

Elodie Mariette

Date de publication

juillet 29, 2020

Embaucher un stagiaire en entreprise, que faut-il savoir ?

Dans la vie d’entreprise, le recrutement est une étape cruciale en cas de croissance importante. L’embauche d’un stagiaire présente de nombreux avantages.  Certains chefs d’entreprise sont donc amenés à recruter une personne en stage. Parce qu’il en est de même pour l’embauche d’un nouveau collaborateur, les employeurs sont soumis à certaines réglementations dans le but de permettre au nouveau stagiaire d’effectuer ses tâches correctement. Cela va de pair avec ses conditions de travail. Vous trouverez dans cet article les différentes obligations auxquelles l’employeur fait face ainsi que tout ce qui concerne la partie un peu plus administrative concernant le recrutement d’une personne en statut de stagiaire. 

Pourquoi recruter un stagiaire ?

Les raisons pour lesquelles un chef d’entreprise doit recruter un stagiaire sont nombreuses. Dans un premier temps, il est important de prendre en considération que l’arrivée d’un stagiaire peut sécuriser vos prochains recrutements. En effet, le stagiaire d’aujourd’hui peut devenir le salarié de demain. Lorsqu’il intègre votre entreprise en tant que stagiaire, il peut être à même de vous accompagner dans votre surcharge de travail. Le stagiaire, comme n’importe quel autre recrutement, est présent pour vous aider et aider le reste de votre équipe. Il vous permettra de vous concentrer sur des projets et des travaux plus importants pour lesquels vous nécessitez davantage de concentration. Avant même l’arrivée de votre stagiaire, il sera nécessaire de bien définir les missions sur lesquelles celui-ci interviendra une fois dans l’entreprise. Recruter un stagiaire sans lui attirer de missions n’aura aucun intérêt que ce soit pour vous ou pour lui. Tout comme les autres collaborateurs de l’entreprise, il doit apporter sa pierre à l’édifice ainsi que son regard nouveau. A contrario des missions relevant d’un contrat en CDD ou CDI, les missions professionnelles du stagiaire doivent être à caractère pédagogique. Le stagiaire doit, à la fin de son contrat, avoir rempli un certain nombre de critères notamment sur la partie des missions réalisées. 

Quel coût pour les entreprises ?

Les stages non rémunérés

Recruter un stagiaire ne coûte pas énormément à l’entreprise qui l’accompagne dans son stage. En effet, deux possibilités s’offrent à vous en tant que chef d’entreprise. D’un côté, il existe les stages qui durent moins de 2 mois. Pour ceux-là, qui représentent moins de 44 jours de stage en entreprise, aucune rémunération n’est prévue par la loi en faveur du stagiaire. C’est le cas notamment pour les étudiants en BTS. Ils doivent en effet effectuer un stage de 12 semaines qui seront réparties sur les deux années de leurs études. Ici, le stagiaire nécessite ce stage afin de valider sa formation ou sa scolarité. Quel que soit le type de stage effectué, il sera obligatoire d’encadrer cette expérience professionnelle par une convention de stage rédigée par écrit et signée par l’entreprise qui accueille l’étudiant mais aussi par l’organisme de formation dans lequel il est inscrit (école supérieure ou centre de formation).

Les stages rémunérés

D’autre part, d’autres stages sont obligatoirement rémunérés. La gratification des étudiants en stage devient obligatoire lorsque le stage dépasse les deux mois, soit 44 jours de présence en entreprise. Cette contribution financière est appelée “gratification horaire de stage” qui correspond à un montant de 3,90 euros par heure travaillée (selon la convention collective de l’entreprise en question). L’avantage présenté pour l’entreprise est le suivant : le gérant est entièrement exonéré de cotisations sociales. Il est donc crucial de noter que l’intégration d’un stagiaire en entreprise ne présente pas de grand risque financier. Il existe toutefois une petite particularité pour les étudiants en stage alterné. Eux aussi bénéficient d’une rémunération à hauteur d’un salaire de stagiaire. Les stages alternés avec des périodes de formations ou de vacances prennent en compte les jours passés en entreprise pour établir une rémunération fixe. C’est ici dès lors que le stagiaire passe plus de 309 heures en entreprise qu’il déclenche son droit à la rémunération. Depuis 2015, la loi stipule que les entreprises employant un stagiaire se doivent de verser une rémunération fixée à 15% du plafond horaire de la Sécurité Sociale. Autrement dit, pour un temps de travail de 35 heures par semaine, la rémunération minimum d’un stagiaire s’élève à 554,40€. 

La convention de stage

Comme expliqué précédemment, la rédaction d’une convention de stage est nécessaire pour accueillir un étudiant dans son entreprise. Celle-ci doit obligatoirement mentionner des informations comme :

  • Le nom de l’étudiant concerné par la convention de stage 
  • Les missions du poste et objectifs pédagogiques
  • Les dates de début et de fin de stage ainsi que la durée hebdomadaire de présence
  • Les modalités d’autorisation d’absence
  • Le montant de la gratification ainsi que les modalités de son versement
  • Les avantages éventuels proposés au stagiaire (restauration sur place, remboursement de frais, transports, tickets restaurant etc.)
  • Le régime de la protection social dont il va bénéficier

En résumé, l’intégration d’un stagiaire dans une entreprise présente de très nombreux avantages. Poussé par ses études dans l’enseignement supérieur, celui-ci ne cherche qu’à mettre en pratique ce qu’il étudie quotidiennement pendant sa scolarité. Il sera pour vous une nouvelle source d’innovation et de créativité dans l’unique but d’apporter un regard nouveau sur votre entreprise et votre secteur d’activité. Attention cependant à ne pas le confondre avec un salarié à plein temps, le stagiaire est encore étudiant et a besoin qu’on lui accorde du temps pour le former. N’oubliez pas qu’un stagiaire est stagiaire aujourd’hui. Demain, peut-être sera-t-il un nouveau collaborateur ?